Les référenceurs dignes de ce nom savent que la performance web (comprendre le temps de chargement des pages d’un site) est l’un des nombreux critères pris en compte par Google dans son algorithme de classement des résultats.
En 2009, Matt Cutts, chef de la cellule anti-spam et porte parole officiel de Google, s’était exprimé une première fois sur le sujet, indiquant que le temps de chargement n’affectait pas encore les résultats. Plus récemment, Matt indiquait que si les sites lents n’étaient pas forcément pénalisés en revanche les sites rapides pouvaient obtenir un petit bonus sur la note finale de performance qui détermine l’ordre des résultats.
Le 9 Avril 2010, dans un billet collégial signé par les principaux ingénieurs de Google, l’information a été officialisée : la vitesse de chargement est un des critères pris en compte par l’algorithme de Google pour référencer les site. Et s’il y a une chose que tout SEO black, grey et white hat doit faire, c’est bien de maximiser les leviers « on page ». Outre le référencement naturel, optimiser la performance d’un site permet également : d’améliorer considérablement l’expérience utilisateur, de faire baisser le taux de rebond, d’éviter d’avoir un malus en SEA, d’améliorer les taux de conversion, en clair d’améliorer la profitabilité d’un site.
La quasi totalité du web n’est pas correctement optimisée (à part peut-être quelques Gurus de la perf et les SERPs de Google), il existe de très nombreux leviers d’optimisation du temps de chargement des pages et si je n’ai pas vocation à tous les développer sur cet article je vous invite à consulter les deux documentations les plus abouties sur le sujet :
- PageSpeed Insights Rules par Google
- Best Practices for Speeding Up Your Web Site par Yahoo!
Mise en garde
L’optimisation du HTML ne fait pas partie des « Quick Wins » de la performance sauf si vous travaillez sur des pages HTML statiques, là ça peut allez assez vite, ne songez à « minifier » votre code HTML qu’à partir du moment ou vous aurez pris sérieusement en main la performance de vos pages et que vous aurez déjà atteint une note supérieure à 90/100 sur PageSpeed ou un A sur YSlow. La plupart du temps vous ne réduirez la taille de votre document HTML « que » de 5% à 20%.
Le HTML n’est pas un langage de programmation optimisé
N’en déplaise aux ayatollahs des standards W3C, qu’il s’agisse du html3, 4, 5, ou du xhtml; le html n’est pas optimisé et possède de nombreuses balises et attributs redondants et inutiles.
L’équipe de développement à l’origine du projet HTMLminify chez Google a donc identifié plusieurs éléments HTML qui lorsqu’on les retire n’ont aucun impact sur l’affichage et laisse la page tout à fait accessible, à noter que ces optimisations sont appliquées sur les pages de résultats de Google depuis un an déjà.
Que fait HTMLminify ?
un listing détaillé des optimisations faites avec HTMLminify est présent dans le code source de l’addon firefox PageSpeed Insights, l’original est accessible sur Google Code html compressor, mais puisque c’est en anglais je vous en propose la traduction :
- Retrait des « guillemets » lorsque cela est possible, ainsi est bon, tandis que un devra conserver les guillemets à cause de l’espace.
- Sauf exceptions, les espaces, sauts de ligne excessifs et tabulations entre les balises HTML sont retirés.
- Retrait des commentaires (sauf exceptions).
- Retrait des balises inutiles qui n’altèrent pas le rendu de la page.
la liste complète des balises : , , , ,